SAMSARA - le chemin d'une réincarnation (2016)
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Dans la campagne du Nord de la Thaïlande, se trouve un monastère aux confluences des mondes humain, animal et spirituel.
Loin de suivre tous les dogmes bouddhistes traditionnels, les disciples de ce petit temple ne pratiquent pas la méditation. Ils pratiquent en revanche le précepte fondamental de non – attachement. C’est à travers une vie simple qu’ils atteignent un mode de vie libéré des pressions extérieures, et nécessaire à l’éveil de l’esprit (nirvana).
Ce photoreportage met en lumière une histoire entre la vie et la mort, entre des chevauchées au galop et les funérailles d’un moine. Car ces deux évènements ont bien un point en commun : la préparation vers le cycle de réincarnations (samsara).
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Dans la campagne du Nord de la Thaïlande, se trouve un monastère aux confluences des mondes humain, animal et spirituel.
Loin de suivre tous les dogmes bouddhistes traditionnels, les disciples de ce petit temple ne pratiquent pas la méditation. Ils pratiquent en revanche le précepte fondamental de non – attachement. C’est à travers une vie simple qu’ils atteignent un mode de vie libéré des pressions extérieures, et nécessaire à l’éveil de l’esprit (nirvana).
Ce photoreportage met en lumière une histoire entre la vie et la mort, entre des chevauchées au galop et les funérailles d’un moine. Car ces deux évènements ont bien un point en commun : la préparation vers le cycle de réincarnations (samsara).
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Samanen Po ne peut pas encore monter à cheval, mais il surveille avec douceur son poulain préféré.
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Phra (moine) Oak vient de la région d’Isaan au Nord-Est de la Thaïlande. C’est aussi la plus pauvre du pays. Epuisé
par les épreuves de la vie, Phra Oak a pris le chemin de l’enseignement bouddhique il y a cinq ans, et ne l’a pas
quitté depuis. Aujourd’hui il est responsable des chevaux du temple. Tous les jours il veille à leur bien-être. Il est
assisté de deux autres moines, dont un samanen (jeune moine). -
Phra Oak chevauche chaque jour, généralement en fin d’après-midi pour éviter que les chevaux aient trop
chaud. Il galope ici les bras ouverts. Ce mouvement est en fait une démonstration physique de la bénédiction :
“Soh”. “Soh” est la seule véritable pratique des disciples de ce monastère. Elle signifie bonté. Par ce geste les
moines libèrent leur énergie, abandonnent toute attente et se rendent vides pour accueillir l’univers. -
Sur la route de la réincarnation
Dans la campagne du Nord de la Thaïlande, se trouve un monastère aux confluences des mondes humain, animal et spirituel.
Ses moines galopent chaque jour, non par plaisir, mais dans l’intention de délivrer les chevaux du poids de leurs vies antérieures.
À travers cette course effrénée, les chevaux libèrent leur énergie, purifiant ainsi les actions négatives du passé. Une sorte de rédemption qui allège leur dette karmique et prépare la forme d’une nouvelle réincarnation. -
Sur la route de la réincarnation - 2
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De même Phra Oak galope non par plaisir, mais dans l'intention de délivrer les chevaux du poids de leurs vies antérieures.
À travers cette course effrénée, les chevaux libèrent leur énergie, purifiant ainsi les actions négatives du passé. Une sorte
de rédemption qui allège leur dette karmique et prépare le chemin d'une nouvelle réincarnation. -
In the countryside of Northern Thailand, there is a monastery at the confluence of the human, animal, and spiritual worlds.
The monks galop each day, not by leisure, but with the intention to deliver the horses from the weight of their previous lives.
Through this unrestrained race, the horses free their energy, thus purging the negative actions from the past.
A sort of redemption which lightens their karmic debt and pave the way for a new reincarnation. -
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Phra Moo, qui dédie aussi ses journées à l’écurie, m’explique que le temple a reçu il y a trois ans une donation insolite de trois chevaux. Les moines étaient quelque peu déconcertés. Aucun d’entre eux ne savait s’occuper d’un cheval, et encore moins le monter. L’équitation n’est pas une pratique très courante en Thaïlande, surtout pour des moines. Alors Phra Oak et lui ont tout appris en autodidacte. Ils ont tous deux découvert comment nourrir, soigner et monter des chevaux en quelques mois en visionnant des tutoriaux sur Youtube. Phra Moo me montre ici Kristin - sa youtubeuse équestre préférée - une grande Allemande avec ses étalons.
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Foal's training by a samanen
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Un jour au temple, nous apprenons le décès d’un moine. Aussitôt, une équipe est formée pour aller chercher du bois et
de quoi préparer les funérailles. -
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Une fois le bois découpé dans la forêt, il est rassemblé pour former le socle du crématoire.
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La préparation de la crémation se fait de manière organisée. Chacun s’entraide dans la tâche. Aucun moine n’est affecté par le décès, car ils savent bien qu’il va donner lieu à une nouvelle naissance.
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Ici un moine répand du charbon de bois sur le socle du crématoire.
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Méditation sur l’impermanence
Les funérailles du moine défunt ont lieu le jour même de sa mort, en fin de journée et en petit comité. C’est un moment de quiétude qui permet la libération de l’âme. Un passage fort dans l’enseignement bouddhiste marqué par la loi du changement perpétuel.
Avec bienveillance, on me murmure qu’il n’y a pas d’attachement à avoir au corps. «Il redeviendra poussière. L’âme du moine défunt n’est déjà plus attachée à sa chair, et bientôt elle rejoindra le cycle des réincarnations. Il n’y a ni de joie, ni de tristesse à éprouver.» Le son Soh, la bénédiction du non-attachement, accompagne ces mots. C’est une façon de se libérer et de s’offrir au monde. -
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Méditation sur l’impermanence - 2
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Les joueurs de dés - 2